http://www.dailymotion.com/video/4KW9773deJO8DiK9o
“Moins le blanc est intelligent, plus le noir lui paraît bête ”A.Gide
Comment a t’on pu qualifier de philosophe des lumières des gens qui avaient des pensées obscures à l’égard d’autres êtres humains pour la simple raison que ces derniers étaient des noirs.
Des écrivains philosophes anti-nègres sont présentés dans les manuels scolaires de françe » comme des hommes qui combattaient l’esclavage. En réalité, il s’agit de racistes du « siècle des Lumières » comme Montesquieu, Voltaire, Diderot et de bien d’autres.
Compte-tenu de cela je suis offusqué de contaster qu’en Afrique probablement par ignorance mais certainement du fait de l’aliénation culturelle, certains profs de philosophie vénèrent ces « lumières » , obscurcissent et appauvrissent la jeunesse africaine alors que cette dernière pourrait s’abreuver de l’esprit de Maat.
Les livres du grand historien, spécialiste de philosophie politique, Louis Sala-Molins, « Les misères des lumières » et « Le Code Noir », nous éclairent sur la littérature des écrivains et philosophes européens à propos des Noirs, à l’époque des « Lumières ». Nous citons aussi quelques passages du livre de Cheikh M’Backé Diop (Docteur en sciences) et « Cheikh Anta Diop
, l’homme et l’œuvre ».
Ces philosophes de l’obscure sont:
Rousseau
Il ne souffle pas un mot sur l’esclavage lié à la traite franco-africaine. Le cas de la traite triangulaire et de l’esclavage euro-africain, de son temps, ne figure pas dans l’inventaire de son livre « Le Contract social ». Pas une syllabe sur l’esclavage euro-antillais dans le « Discours sur l’origine de l’inégalité ».
Il faut dire que ce « siècle des Lumières » était un véritable « siècle des ténèbres ». Lisons ce que disent les autres écrivains de ce siècle de démons :

Diderot et Raynal
Ces deux lascars suggèrent de faire bêcher les Noirs en cadence pour lutter contre leur mélancolie et accroître en même temps leur rendement.
Voltaire
Il participe à la bestialisation du Noir . Ici ce n’est pas le « grand » Voltaire mais le « petit » Voltaire (nous rassurons le lecteur, il n’y a pas eu de dédoublement de la personnalité, le sujet est conscient dans les deux cas). Voici ce que dit Voltaire : « Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils doivent point cette différence à leur climat, c’est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu’une race bâtarde d’un noir et d’une blanche, ou d’un blanc et d’une noire. » (Livre : Essai sur les mœurs et l’Esprit des Nations) Bref, pour Voltaire, les Noirs sont génétiquement moches et cons.
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Dans le livre « De l’esprit des Lois » , Montesquieu montre ses insuffisances :
«Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête, et ils ont le nez si écrasé, qu’il est presque impossible de les plaindre…Des petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains »
Bref, pour Montesquieu, la souffrance des esclaves est peu de chose. » « Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :
Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres. Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.
Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir.
Il est si naturel de penser que c’est la couleur qui constitue l’essence de l’humanité, que les peuples d’Asie, qui font des eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu’ils ont avec nous d’une façon plus marquée. On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains. Une preuve que les nègres n’ont pas le sens commun, c’est qu’ils font plus de cas d’un collier de verre que de l’or, qui, chez des nations policées, est d’une si grande conséquence. Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.
De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ? » Hegel
Il écrit dans « La raison dans l’histoire » :
« L’homme en Afrique noire, vit dans un état de barbarie et de sauvagerie qui l’empêche encore de faire partie intégrante de la civilisation… », « Ce qui caractérise les nègres, c’est précisément que leur conscience n’est pas parvenue à la contemplation d’une quelconque objectivité solide, comme par exemple Dieu, la loi… »
Rousselot de Surgy
« Tout sentiment d’honneur et d’humanité est inconnu à ces barbares… Point de raisonnement chez les nègres, point d’esprit, point d’aptitude à aucune sorte d’étude abstraite…Leur naturel est pervers… »
Deslozières
Il bavait sur les Noirs dans « Les égarements du Négrophilisme » :
« Par le métissage, le sang noir attaquerait en France jusqu’au cœur de la nation en déformant les traits et en brunissant le teint »
Michiels
Dans « La vie des nègres en Afrique », il crachait son venin :
« La plus stupide, la plus perverse, la plus sanglante des races humaines »,
« Aucun progrès, aucune invention, aucun désir de savoir, aucune pitié,
aucun sentiment » ,
« La couleur noire, la couleur des ténèbres est vraiment le signe de leur dépravation ».
Il se fait le confident de Dieu dans « avertissement aux protestants » :
« Condamner un état qui pratique l’esclavage, ce serait condamner le Saint Esprit qui ordonne aux esclaves par la bouche de Saint Paul de demeurer dans leur état, et n’oblige point les maîtres à les affranchir »
Dans un discours le 18 mai 1879, Victor Hugo montre son manque de culture sur l’Afrique :
« Quelle terre que cette Afrique ! L’Asie a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire qui date du commencement dans la mémoire humaine :L’Afrique n’a pas d’histoire »Il bavait sur les Noirs dans « Les égarements du Négrophilisme » :
« Par le métissage, le sang noir attaquerait en France jusqu’au cœur de la nation en déformant les traits et en brunissant le teint »
Michiels
Dans « La vie des nègres en Afrique », il crachait son venin :
« La plus stupide, la plus perverse, la plus sanglante des races humaines», « Aucun progrès, aucune invention, aucun désir de savoir, aucune pitié, aucun sentiment » , « La couleur noire, la couleur des ténèbres est vraiment le signe de leur dépravation ».
économiste anglais influent écrivit à son époque :
“Je suspecte les Nègres et en général les autres espèces humaines d’être naturellement inférieurs à la race blanche. Il n’y a jamais eu de nation civilisée d’une autre couleur que la couleur blanche, ni d’individu illustre par ses actions ou par sa capacité de réflexion… Il n’y a chez eux ni engins manufacturés, ni art, ni science. Sans faire mention de nos colonies, il y a des Nègres esclaves dispersés à travers l’Europe, on n’a jamais découvert chez eux le moindre signe d’intelligence“.
Emmanuel Kant (1724-1804)
grand philosophe allemand, ajouta :
“La nature n’a doté le nègre d’Afrique d’aucun sentiment qui ne s’élève au-dessus de la niaiserie“.
« Les Nègres d’Afrique n’ont reçu de la nature aucun sentiment qui s’élève au-dessus de la niaiserie (…) Les Noirs (…) sont si bavards qu’il faut les séparer et les disperser à coups de bâton« .
le zoologiste français Georges Cuvier (1769-1832)
« La race nègre est confinée au midi de l’Atlas, son teint est noir, ses cheveux crépus, son crâne comprimé et son nez écrasé ; son museau saillant et ses grosses lèvres la rapprochent manifestement des singes : les peuplades qui la composent sont toujours restées barbares ».
Gobineau
Il refuse au nègre, dans son « Essai sur l’inégalité des races humaines », tout rôle majeur ou significatif dans l’évolution de l’humanité, vu l’infériorité de la race noire…fort proche du singe par tout le reste de son anatomie…peau rappelant la couleur du mal. Gobineau prouve ainsi son incompétence, son narcissisme et son racisme. Il lui reste la masturbation intellectuelle.
Bref, ces écrivains des « Lumières », deviennent des pisseurs de copie lorsqu’ils se mettent à parler de l’Afrique ou des Noirs. A tous ces auteurs, nous pouvons rajouter la complicité de l’église et des papes aux mêmes époques : Les papes sont complices de cette haine raciale. Ils sont même parmi les ténors. En 1454, le pape Nicolas V autorise au roi du Portugal à pratiquer la Traite. En 1885, les puissances européennes se partagent l’Afrique. Le pape Léon XIII sanctifie la rencontre de ces nations : « Dieu a crée cette terre pour nous, Amen ». Entre 1939 et 1958, pendant son pontificat, Pie XII ne voudra jamais des gardes noirs au Vatican. Il affirmera encore une fois ce refus d’avoir des nègres au Vatican lors de la victoire des Alliés sur les Nazis. C’est la seule faveur qu’il demande aux Américains ! Il est vrai que « le système papal » est douteux car après plusieurs centaines des papes, les souverains pontifes ont tous été des Blancs et surtout des Italiens.
(Si il faut s’en tenir au Christianisme, Dieu est blanc et Italien !)
Dénoncer vigoureusement l’attitude hypocrite de ceux qui déclaraient que l’esclavage des Noirs était une honte pour l’Europe mais qui avançaient des raisons financières pour conserver les choses en l’état.
les notes de voyage de l’explorateur anglais Bruce :
« Les Noirs ne sont pas stupides parce qu’ils sont noirs mais parce qu’ils sont esclaves… L’Egypte doit tout aux Ethiopiens… Ils ont fondé Thèbes… Partout, ils s’occupaient d’astronomie avec ardeur. Ils ont élevé de nombreux monuments, réformé les caractères hiéroglyphiques et inventé l’alphabet syllabique… C’était le peuple le plus cultivé de l’univers. C’est eux qui fondèrent les premières écoles de sciences ».
En se référant à un article du Bulletin de la Société de Géographie de 1837, il ajouta :
« Sur la rive gauche du fleuve Sénégal, on rencontre plus de Nègres sachant lire et écrire l’arabe – qui est pour eux une langue morte et savante – que l’on trouverait dans nos campagnes de paysans sachant lire et écrire« .
Infatigable, il va rappeler que l’Église elle-même a canonisé plusieurs noirs,
tels Ste Iphigénie qui était éthiopienne et Ste Perpétue et Félicité , St Estaban
qui fut roi des Ethiopiens acuménites, St Antonio de Noto , St Maurice et St Antoine de Caltagirone.
Ceci, pour montrer qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre le fait d’être noir et le fait d’avoir une attitude exemplaire.
Il va aussi décrire les fastes de l’empire soudanais du Ghana du XVIè siècle et la richesse de Toumbouctou à la même époque pour montrer que Noirs et Blancs, dans un état social pareil, ont un caractère pareil sans que le climat y soit pour quelque chose.
Alors, « Que l’on dise plus que les nègres livrés à eux-mêmes, ne veulent plus travailler. C’est un préjugé suranné que les faits ont renversé », conclut-il.
Enfin, pour mettre encore à mal l’argument de la déficience intellectuelle, il ressasse le parcours professionnel de Monsieur A. Wilhelm Amo(1703-1759), africain originaire de l’empire du Ghana , ancien esclave qui devint Docteur en philosophie à l’université de Wittemberg, en Allemagne et même professeur.
Que l’on ne nous dise pas que Montesquieu n’avait point le bagage culturel d’un Schoelcher, lui qui avoua que les Égyptiens, qui vivaient en Afrique sous un climat quasi-désertique, étaient « les meilleurs philosophes du monde ». Comment peut-il alors être sérieux en avançant son argument climatique ? Comment pouvait-il encore ignorer que dans la Bible, Mizraïm, à savoir l’Égypte, était bel et bien rattaché à la descendance de Cham, le fils noir de Noé.
Car l’argument théologique majeur des Lumières a toujours été la malédiction de Cham et de sa descendance.
Pourquoi a-t-il passé sous silence les textes anciens mentionnant l’origine éthiopienne des Égyptiens anciens ? Ne savait-il pas que le grec Diodore de Sicile, avait établit cette parenté en ces termes ?
« Les Éthiopiens affirment que les Égyptiens sont des colons originaires de chez eux et que cette colonie fut conduite par Osiris« .
comme le confirma l’égyptologue français Gaston Maspero (1846-1916) :
« Au témoignage presque unanime des historiens anciens, ils (les Egyptiens) appartenaient à une race africaine, entendez nègre, qui d’abord établie en Ethiopie, sur le Nil moyen, serait descendue graduellement vers la mer en suivant le cours du fleuve… D’après la Bible, l’Egypte était peuplée par la descendance de Cham, ancêtres des Nègres« .
L’ethnologue allemand Léo Frobénius (1873-1938),
qui a entrepris près d’une douzaine d’expéditions en Afrique noire entre 1904 et 1935, nous a légué son point de vue sur les pseudo-thèses des Lumières à partir des notes de voyage des Portugais qui furent les premiers à pénétrer à l’intérieur des terres :
« Les révélations des navigateurs portugais du XVème au XVIIIème siècle fournissent la preuve certaine que l’Afrique nègre qui s’étendait au sud de la zone désertique du Sahara était encore en plein épanouissement, dans tout l’éclat de civilisations harmonieuses et bien formées. Cette floraison, les conquistadores européens l’anéantissaient à mesure qu’ils progressaient.
Car le nouveau pays d’Amérique avait besoin d’esclaves et l’Afrique en offrait : des centaines, des milliers, de pleines cargaisons d’esclaves ! Cependant, la traite des Noirs ne fut jamais une affaire de tout repos ; elle exigeait sa justification ; aussi fit-on du Nègre un demi-animal, une marchandise. Et c’est ainsi que l’on inventa la notion du fétiche (portugais : feticeiro) comme symbole d’une religion africaine. Marque de fabrique européenne !
Quant à moi, je n’ai vu dans aucune partie de l’Afrique nègre les indigènes adorer des fétiches (…) L’idée du « Nègre barbare » est une invention européenne qui a, par contre coup, dominé l’Europe jusqu’au début de ce siècle ».
voyageur arabe, Léon l’Africain , nous a légué par exemple au 16ème siècle, une description précieuse des habitants du Dongola :
« Les habitants sont riches et civilisés, parce qu’ils font le commerce des étoffes, des armes et de diverses autres marchandises en Égypte ».
L’explorateur arabe Ibn Batouta qui visita lui le Soudan en 1352, fit une remarque intéressante sur l’intérêt des peuples africains pour la science : « Les habitants de Zâghah (…) ont une grande piété et beaucoup de zèle pour l’étude de la science » . On peut encore lire sous sa plume : « De ce que j’ai trouvé de bon dans la conduite des Noirs (…) Les actes d’injustices sont rares chez eux : de tous les peuples, c’est celui qui est le moins porté a en commettre et le Sultan (roi nègre), ne pardonne jamais a quiconque s’en rend coupable. De toute l’étendue du pays, il règne une sécurité parfaite : on peut y demeurer et voyager sans craindre le vol ou la rapine ». Était-ce le cas en Europe à la même époque ?
Voir également une vidéo de Odile Tobner qui a écrit « Du racisme français«
http://www.anibwe.com/evenement.php?action=37&id=18
La philosophie Afrikaine
http://www.dailymotion.com/video/x1io0p
http://www.dailymotion.com/video/x1io97
Un conseil pour la cure de désintoxication : Surveillez les programmes scolaires de vos enfants et racontez à vos enfants les époques où nous étions les rois sur terre.
source: http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=805
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=443
De la barbarie coloniale à la politique nazie
Forum de Dialogue
Berlin, 15 juin 2006.
Organisé par la section européenne de la Fondation AfricAvenir
Communication présentée par Rosa Amelia PLUMELLE-URIBE
< http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=58518 >
De la barbarie coloniale à la politique nazie d’extermination (1ère partie)
Nous sommes réunis ici pour analyser ensemble le lien historique qui, comme un fil conducteur conduit de la barbarie coloniale à la politique nazie d’extermination. Il s’agit d’un effort visant à détecter au moins la plupart des facteurs qui, de manière directe ou indirecte, auraient favorisé le développement politique et l’épanouissement idéologique d’une entreprise de déshumanisation comme la barbarie nazi en Allemagne et au-delà de ses frontières.
Cette contribution est utile à toute démarche qui voudrait mettre fin à toute sorte de discrimination d’où qu’elle vienne ; à commencer par cette discrimination qui consiste à trier parmi les crimes pour ensuite, suivant l’identité des victimes ou parfois l’identité des bourreaux, sélectionner le crime qu’il faut condamner. Cette hiérarchisation des crimes et donc de leur condamnation, demeure un handicap majeur dans la lutte pour la prévention des crimes contre l’humanité dont le crime de génocide.
Esclavage et trafic d’esclaves
Il convient de préciser tout de suite que, les guerres de conquête et les crimes liés à la domination coloniale, ainsi que la réduction d’êtres humains en esclavage, étaient déjà une réalité dans les temps anciens. Par exemple, lorsque la domination des Musulmans arabes s’étend vers l’Europe, le commerce d’êtres humains est une activité millénaire parmi les Européens. Le règne de l’islam en Espagne, de 711 à 1492, a simplement dynamisé la traite d’esclaves intra européenne(1) faisant du continent un important fournisseur d’esclaves, femmes et hommes, expédies vers les pays de l’islam.
Les prisonniers, majoritairement slaves, alimentaient le commerce d’hommes entre Venise et l’empire arabo-musulman du sud de la Méditerranée. C’est ainsi que dans les langues occidentales, le mot « esclave » ou « slave » se substitue au latin « servus » pour désigner les travailleurs privés de liberté. Autrement dit, pendant plusieurs siècles, des Chrétiens européens vendent d’autres Européens à des commerçants Juifs spécialisés dans la fabrication d’eunuques, lesquels étaient une marchandise très prisée et fort sollicitée dans les pays de l’empire musulman.
Des chercheurs, spécialistes de l’esclavage en Europe au Moyen Âge, ont vu dans le système d’asservissement inauguré en Amérique par la domination coloniale, un lien de continuité avec les institutions esclavagistes de l’Europe. Jacques Heers dit que « C’est le mérite incontestable de Charles Verlinden, sur ce point véritable pionnier, que d’avoir marqué que la conquête et l’exploitation coloniales des Amériques s’étaient largement inspirées de certaines expériences toutes récentes en Méditerranée et s’inscrivaient en droite ligne dans une continuité ininterrompue de précédentes médiévaux ».
J’ai néanmoins choisi d’aborder cette analyse, à partir de 1492 lors de l’arrivée des Européens dans le continent américain. Et j’ai fait ce choix parce que, malgré ce qui vient d’être dit, la destruction des peuples indigènes d’Amérique, l’instauration de la domination coloniale et le système de déshumanisation des Noirs sur ce continent, n’avaient pas de précédent dans l’histoire. Et surtout, parce que la prolongation de cette expérience pendant plus de trois siècles, a largement conditionné la systématisation théorique des inégalités y compris l’inégalité raciale dont les conséquences restent d’actualité.
Premier génocide des temps modernes
Des historiens du 20ème siècle, travaillant sur la conquête de l’Amérique, sont parvenus à se mettre plus ou moins d’accord pour estimer le nombre d’habitants du continent américain à la veille de l’invasion. Il a donc été retenu qu’à la veille du 1500, environ 80 millions de personnes habitent dans le continent américain. Ces chiffres furent comparés à ceux obtenus cinquante ans plus tard à partir des recensements espagnols.
Il en ressort que vers 1550, des 80 millions d’Indigènes ne restent que 10 millions. C’est-à-dire, en termes relatifs une destruction de l’ordre de 90% de la population. Une véritable hécatombe car en termes absolus il s’agit d’une diminution de 70 millions d’êtres humains. Et encore, il importe de savoir que ces dernières années, des historiens sud-américains sont parvenus à la conclusion qu’en réalité, à la veille de la conquête il y avait en Amérique plus de 100 millions d’habitants. D’un point de vue européen, ces estimations sont inacceptables, et pour cause ! Si cela était vrai, nous serions devant une diminution de 90 millions d’êtres humains.
Mais, au-delà du nombre d’Indigènes exterminés, le comportement collectivement adopté par les conquérants chrétiens a eu des conséquences qui perdurent. Par exemple, la justification postérieure de ce génocide a conditionné l’évolution culturelle, idéologique et politique de la suprématie blanche à l’égard d’autres peuples non Européens, et finalement à l’intérieur même d’Europe.
La situation d’impunité dont bénéficiaient les conquistadores devait, fatalement, favoriser l’apparition très rapide de pratiques assez inquiétantes. Ainsi, la mauvaise habitude de nourrir les chiens avec des Indigènes et parfois avec des nourrissons arrachés à leur mère et jetés en pâture à des chiens affamés. Ou la tendance à s’amuser en faisant brûler vifs des Indigènes jetés dans des bûcher allumés pour les faire rôtir. Ce désastre fut la première conséquence directe de ce que les manuels d’histoire continuent à appeler ‘la découverte de l’Amérique’.
La solution africaine
Après avoir vidé le continent américain de sa population, les puissances occidentales naissantes ont fait de l’Afrique noire, une pourvoyeuse d’esclaves pour l’Amérique. Cette entreprise a désagrégé l’économie des pays africains et vidé le continent d’une partie de sa population dans ce qui demeure, la déportation d’êtres humains la plus gigantesque que l’histoire de l’humanité ait connue. Ici, il convient de rappeler la situation des pays africains au moment où ils sont abordés par les Européens.
C’est un fait que, même si le mode de production en Afrique n’était pas fondamentalement esclavagiste, les sociétés y connaissaient certaines formes de servitude. Comme nous l’avons dit, au Moyen âge, l’esclavage ainsi que la vente d’êtres humains, était une pratique très généralisée et l’Afrique n’a pas été une exception. Depuis le 7ème siècle, l’Afrique noire, tout comme l’Europe depuis le 8ème siècle, approvisionne en esclaves les pays de l’empire arabo-musulman.
Il semblerait qu’à l’époque, la dimension et les modalités du trafic d’esclaves n’auraient pas été incompatibles avec la croissance de l’économie dans les pays concernés par ce commerce d’êtres humains. Il est d’ailleurs couramment admis que c’est sous le règne de l’islam en Espagne que l’Europe a commencé à sortir des ténèbres du Moyen âge. Concernant l’Afrique, on notera qu’au 15ème siècle, malgré la ponction faite par la traite négrière arabo-musulmane, les pays de ce continent jouissaient d’un bon niveau de bien être social.
Le dépeuplement du continent ainsi que la misère et l’indigence de ses habitants malades et affamés, décrits par les voyageurs qui abordèrent l’Afrique noire au 19ème siècle, contrastent avec les pays densément peuplés, l’économie fleurissante, l’agriculture abondante, l’artisanat diversifié, le commerce intense et surtout, avec le niveau de bien être social décrits par les voyageurs, géographes et navigateurs ayant abordé l’Afrique noire entre le 8ème et le 17ème siècle, et dont nous connaissons maintenant les témoignages grâce aux diverses recherches, entre autres celles de Diop Maes.
Entre le 16ème et le 19ème siècle, les guerres et razzias en chaîne, provoquées par les négriers pour se procurer les captifs, ont conduit à la destruction quasiment irréversible de l’économie, du tissu social et de la démographie des peuples africains. Le cumul des traites, arabe et européenne, au moyen d’armes à feu, le caractère massif, voire industriel, de la traite négrière transatlantique en accroissement constant, a causé en trois siècles, des ravages que le continent n’avait jamais connus jusque là. Ce nouveau désastre fut la deuxième conséquence de la colonisation d’Amérique.
Une entreprise de déshumanisation
Dans le cadre de la domination coloniale sur le continent américain, les survivants indigènes, dépouillés de leurs terres furent refoulés et parqués dans des réserves. Dans le même temps, des millions de femmes, d’enfants et d’hommes Africains arrachés de chez eux et déportés dans l’Amérique, furent systématiquement expulsés hors de l’espèce humaine et réduits à la catégorie de bien meuble ou de sous-homme. L’infériorité raciale des non-Blancs et sa sœur jumelle, la supériorité de la race blanche, furent inscrits dans la loi, consacrées par le christianisme et renforcées dans les faits.
Les puissances coloniales, Espagne, Portugal, France, Angleterre, Hollande, légiféraient pour se doter du cadre juridique à l’intérieur duquel la déshumanisation des Noirs devenait légale. En conséquence, chaque métropole avait un arsenal juridique pour réglementer sa politique génocidaire dans l’univers concentrationnaire d’Amérique. A cet égard, la codification la plus achevée aura été le code noir français. Promulgué en 1685, cette monstruosité juridique est restée en vigueur jusqu’à 1848 lors de la seconde abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.
Il est significatif que, au moins pendant les 16ème et 17ème siècles, pour autant que nous sachions, il n y eut pas une seule voix autorisée pour dénoncer et condamner l’expulsion légale des Noirs hors de l’espèce humaine. Même au 18ème siècle qui était pourtant le siècle des Lumières, aucun de ces grands philosophes n’a, formellement, exigé des autorités compétentes la suppression immédiate, réelle, sans atermoiements, des lois qui réglaient ces crimes.
Une idéologie unanimement partagée
On a l’habitude d’ignorer que grâce à la racialisation de l’esclavage dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, la supériorité de la race blanche et l’infériorité des Noirs sont devenues un axiome profondément enraciné dans la culture occidentale. Il faut savoir que cet héritage pernicieux de la domination coloniale européenne, combiné aux effets néfastes de la manie des Lumières de tout ordonner, hiérarchiser, classifier, a stimulé l’émergence d’une culture plus ou moins favorable à l’extermination des groupes considérés inférieurs.
Entre le 15ème et le 19ème siècle, toute la production littéraire et scientifique concernant les peuples indigènes d’Amérique, visait à justifier leur extermination passé et à venir. Après trois longs siècles de barbarie coloniale sous contrôle chrétien, un des principes validés par les catholiques espagnols, est la certitude que tuer des Indiens n’est pas un pêché. Cette conscience fut renforcée par les protestants anglophones, convaincus qu’un bon Indien est un Indien mort. Aussi, toute la littérature concernant la bestialisation des Noir dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, était une véritable propagande en faveur de la traite négrière et de l’esclavage des Noirs présentés comme un progrès de la civilisation.
Lorsque finalement eut lieu le démantèlement de l’univers concentrationnaire d’Amérique, le changement provoqué par les abolitions de l’esclavage eut une portée assez limitée. D’abord parce que l’essentiel des structures et des rapports sociaux et économiques mis en place par la barbarie institutionnalisée, sont restés quasiment inchangés. Et aussi, parce que le triomphe de la pensée scientifique sur la foi religieuse a donné à la race des seigneurs et aux valeurs de la civilisation occidentale, une crédibilité dont la religion ne bénéficiait plus auprès des esprits éclairés. Désormais, la colonisation et les actes de barbarie qui lui sont consubstantiels, par exemple l’extermination de groupes considérés inférieurs, se feront ayant comme support un discours scientifique.
Une culture d’extermination
Il serait utile une étude très serrée concernant le rôle des scientifiques occidentaux dans le développement de la culture d’extermination qui a prévalu au 19ème et au début du 20ème siècle dans les pays colonisateurs. Malgré son rapport étroit avec notre analyse, cela n’est pas le sujet central de cette communication. Mais, nous pouvons néanmoins dégager quelques pistes pour ceux qui voudraient reprendre le sujet et se renseigner davantage.
Au milieu du 19ème siècle, les Associations scientifiques les plus prestigieuses semblent avoir été la Geographical Society et l’Anthropological Society à Londres et aussi, la Société de Géologie à Paris. Le 19 janvier 1864, eut lieu une table ronde organisée par l’Anthropological Society sur « l’extinction des races inférieures ». Il y fut question du droit des races supérieures à coloniser les espaces territoriaux considérés vitaux pour leurs intérêts.
Dans le “journal of the Anthropological Society of London, vol. 165, 1864” fut publié un compte rendu des débats de la Conférence. Il s’agissait de savoir si dans tous les cas de colonisation il serait inévitable l’extinction des races inférieures, ou si jamais il serait possible qu’elles puissent coexister avec la race supérieure sans être éliminées. A l’époque, l’Angleterre avait déjà commis, outre le génocide des Indigènes en Amérique du Nord, celui des Aborigènes d’Australie dont les Tasmaniens.
En France, Albert Sarraut, tenant discours aux élèves de l’Ecole coloniale affirmait : « il serait puéril d’opposer aux entreprises européennes de colonisation un prétendu droit d’occupation […] qui pérenniserait en des mains incapables la vaine possession de richesses sans emploi. ». De son côté, le sociologue français Georges Vacher de Lapouge, soutenait qu’il n’y avait rien de plus normal que la réduction en esclavage des races inférieures et plaidait pour une seule race supérieure, nivelée par la sélection.
Des scientifiques réticents
On remarquera que la plupart des anthropologues allemands, même convaincus de leur supériorité raciale, ne partagent pas avec leurs collègues britanniques, nord-américains et français, la conviction que les races inférieures doivent nécessairement disparaître au contact de la civilisation. Le professeur Théodore Waitz par exemple, développe entre 1859-1862 un travail pour contester le bien fondé des théories propagées par ses collègues occidentaux, engagés dans la justification scientifique des exterminations commises par leurs pays.
Par la suite, son élève George Gerland fait en 1868 une étude sur l’extermination des races inférieures. Il dénonce la violence physique exercée par les colonisateurs comme étant le facteur d’extermination le plus tangible. Et affirme qu’il n’existe aucune loi naturelle qui dit que les peuples primitifs doivent disparaître pour que la civilisation avance. Le plaidoyer de ce scientifique allemand pour le droit à la vie des races dites inférieures est un fait rarissime dans cette période de l’histoire.
En 1891 le professeur allemand Friedrich Ratzel publie son livre « Anthropogeographie » et dans le dixième chapitre sous-titré « Le déclin des peuples de cultures inférieures au contact avec la culture », il exprime son hostilité concernant la destruction des peuples indigènes : « C’est devenu une règle déplorable, que des peuples faiblement avancés meurent au contact avec des peuples hautement cultivés. Cela s’applique à la vaste majorité des Australiens, des Polynésiens, des Asiatiques du Nord, des Américains du Nord et des nombreux peuples d’Afrique du Sud et d’Amérique du Sud.
(…) Les Indigènes sont tués, chassés, prolétarisés et l’on détruit leur organisation sociale. La caractéristique principale de la politique des Blancs est l’usage de la violence par les forts sur les faibles. Le but est de s’emparer de leurs terres. Ce phénomène a pris sa forme la plus intense en Amérique du Nord. Des Blancs assoiffés de terres s’entassent entre des peuplements indiens faibles et partiellement désintégrés »(12). Ce serait le dernier discours dans lequel le professeur Ratzel exprimerait un point de vue aussi peu favorable à l’extinction des peuples inférieurs.
[…]
1 A ce sujet, voir Charles Verlinden, L’esclavage dans l’Europe médiévale, Tome 1 Péninsule Ibérique, France 1955 ; Tome 2 Italie Colonies italiennes du Levant latin Empire Byzantin, 1977.
2 Verlinden, L’esclavage dans l’Europe médiévale, Tome 2, notamment dans le chapitre II La traite vénitienne et la traite juive, p. 115 et suivantes, et aussi dans le chapitre III La traite des eunuques, p. 981 et suivantes. Ce livre, devenu introuvable en librairie, peut être consulté à la bibliothèque du Centre Pompidou et aussi à celle de la Sorbonne.
3 Jacques Heers, Esclaves et domestiques au Moyen Âge dans le monde méditerranéen, Paris, 1981, p. 12.
4 A ce sujet, voir Tzvetan Todorov, La conqête de l’Amérique. La question de l’autre, Paris, 1982.
5 Voir Bartolomé de Las Casas, Brevísima relación de la destrucción de las Indias, Buenos Aires, 1966 et aussi Historia de las Indias, México, Fondo de Cultura Económica, 1951.
6 Le lecteur consultera profitablement l’oeuvre pionnière de Louise Marie Diop Maes, Afrique Noire Démographie Sol et Histoire, Paris, 1996.
7 Louis Sala-Molins, Le code noir ou le calvaire de Canaan, Paris, 1987.
8 Louis Sala-Molins, Les Misères des Lumières. Sous la Raison, l’outrage, Paris, 1992
9 En 1972, en Colombie, un groupe de paysans analphabètes a dû répondre devant le tribunal pour le massacre, avec préméditation, de dix huit Indigènes hommes, femmes et enfants confondus. Les accusés ont été acquittés par un jury populaire car ils ne savaient pas que tuer des Indiens était un pêché et encore moins un délit. Voir à ce sujet Rosa Amelia Plumelle-Uribe, La férocité blanche Des non-Blancs aux non-Aryens Génocides occultés de 1492 à nos jours, Paris, 2001.
10 Sven Lindqvist, Exterminez toutes ces brutes. L’odysée d’un homme au coeur de la nuit et les origines du génocide européen, Paris, 1999.
11 Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, Paris, 1955.
12 Lindqvist, op. cit., p. 189-190.
De la barbarie coloniale à la politique nazie (2ème partie)
Forum de Dialogue
Berlin, 15 juin 2006.
Organisé par la section européenne de la Fondation AfricAvenir
Communication présentée par Rosa Amelia PLUMELLE-URIBE
De la barbarie coloniale à la politique nazie d’extermination (2ème partie)
Une évolution malheureuse
Les anciennes puissances négrières réunies à Berlin en 1884-1885, officialisent le dépècement de l’Afrique. L’Allemagne s’assure le contrôle du Sud-Ouest africain (c’est-à-dire la Namibie), de l’Est africain (correspondant aux territoires actuels de la Tanzanie, du Burundi et du Rwanda) et aussi le contrôle sur le Togo et le Cameroun.
L’entrée de l’Allemagne dans l’entreprise coloniale marque un hiatus sensible entre le discours des scientifiques allemands avant les années 1890 et celui qu’ils auront après les années de 1890 sur le même sujet : l’extermination des races inférieures ou leur asservissement suivant les besoins des conquistadores et le progrès de la civilisation.
En effet, en 1897 le professeur Ratzel publie son ouvrage « Géographie politique » dans lequel, l’auteur prend fait et cause pour l’extermination des races inférieures. Il affirme qu’un peuple en développement qui a besoin de plus de terres doit donc en conquérir « lesquelles, par la mort et le déplacement de leurs habitants, sont transformées en terres inhabitées »(13).
La domination économique combinée à des méthodes racistes, a donné naissance à la suprématie blanche chrétienne. Son idéologie hégémonique règne sans partage sur la planète et connaît toute sa splendeur entre la seconde moitié du 19ème et la première moitié du 20ème siècle. Même dans les anciens pays colonisés, l’extermination des races inférieures tenait lieu de politique officielle.
Une idéologie triomphante
La plupart des pays d’Amérique sont devenus indépendants au 19ème siècle. Les classes dirigeantes de ces pays, se croient blanches parce qu’elles sont issues des aventuriers européens qui souvent violaient les femmes indigènes. Arrivées au pouvoir suite aux guerres d’indépendance, ces élites se sont toujours identifiées à leur ancêtre blanc. De fait, elles adoptèrent les méthodes d’extermination des Indigènes hérités de la colonisation.En avril 1834, les autorités d’Argentine, pays indépendant depuis peu, déclenchent la « Campaña del Desierto » (Campagne du Désert), dont le but est l’extermination des survivants Indigènes qui occupent la pampa. Dirigée par Juan Manuel de Rosas, devenu Président d’Argentine à partir de 1835, cette campagne fut coordonnée avec le gouvernement du Chili. Le premier gouvernement constitutionnel d’Uruguay, dirigé par Fructuoso Rivera, s’est aussi joint à la Campagne qui devait transformer ces terres en espaces inhabités…
Malgré la violence extrême de la ‘Campagne’, tous les Indigènes ne sont pas morts, au grand dam du président Rosas pour qui les Indiens se reproduisaient comme des insectes. Pour remédier à cet échec, en 1878, par initiative du Ministre de la Guerre Julio Argentino Roca, le Congrès National argentin vote et approuve la loi « de expansión de las fronteras hasta el Rio Negro » (expansion des frontières). C’est le point de départ de la seconde « Campagne du Désert » qui doit définitivement vider la Pampa de sa population indigène pour faire avancer la civilisation.
Un espace vital avant la lettre
La « Campagne » a lieu au moment où les survivants Indigènes sont traqués partout dans le continent. En Amérique du Nord ils sont massacrés et refoulés afin de libérer un espace devenu vital pour l’installation de familles civilisées, c’est-à-dire blanches. En Argentine, l’objectif avoué de la « Campagne » était le même : Remplacement de la population locale par une population civilisée pouvant garantir l’incorporation effective de la Pampa et la Patagonie à la nation de l’Etat Argentin.
Quelques décennies plus tard, Heinrich Himmler défendrait le même principe de remplacement des populations lorsqu’il affirmait : « Le seul moyen de résoudre le problème social, c’est pour un groupe, de tuer les autres et de s’emparer de leur pays »(14). Mais, pour le moment, cela se passait en Amérique et au détriment de populations non-Européennes. Le Ministre Roca, qui est à l’origine de la seconde « Campagne du Désert », a même gagné les élections en 1880 et est devenu Président de l’Argentine.
Bien sûr, quelques voix se levèrent pour critiquer la barbarie des atrocités commises pendant la Campagne. Mais, dans l’ensemble, l’infériorité des victimes n’était pas contestée et le gouvernement de Julio Roca appelé le conquistador du Désert, est perçu comme le fondateur de l’Argentine moderne. L’histoire de ce pays a retenu surtout, que c’est sous la Présidence de Roca que le pays a avancé vers la séparation de l’église et l’Etat, le mariage civil, le registre civil des naissances et l’éducation laïque. Une des plus grandes villes de la Patagonie porte le nom de Roca.
Il n’y a pas longtemps, l’historien Félix Luna affirmait sans rire : « Roca a incarné le progrès, il a intégré l’Argentine dans le monde : je me suis mis à sa place pour comprendre ce qui impliquait d’exterminer quelques centaines d’indiens pour pouvoir gouverner. Il faut considérer le contexte de l’époque où l’on vivait une atmosphère darwiniste qui favorisait la survie du plus fort et la supériorité de la race blanche (…) Avec des erreurs, des abus, avec un coût Roca fit l’Argentine dont nous jouissons aujourd’hui : les parcs, les édifices, le palais des OEuvres Sanitaires, celui des Tribunaux, la Case du Gouvernement ».
Exterminables parce qu’inférieurs
On remarquera que depuis le premier génocide des temps modernes, commis par les chrétiens en Amérique à partir de 1492, la situation des peuples non Européens en général et des Noirs en particulier se trouve rythmée par les exigences de la suprématie blanche. Dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, le Noir expulsé hors de l’espèce humaine en tant que sous-homme ou bien meuble, ne fut jamais réintégré ou réinstallé dans son humanité. Et les survivants indigènes étaient massivement massacrés pour rendre inhabitées leurs terres.
En Afrique le peuple congolais, sous l’administration de ce bourreau que fut le Roi Léopold, est soumis à des formes d’asservissement causant la destruction de la moitié de la population qui est passée de vingt millions à 10 millions d’habitants16. Dans ce même continent, l’Allemagne aussi, comme d’autres avant elle, appliquera les bons principes de la colonisation. Entre 1904 et 1906, soit en l’espace de deux ans, les Allemands exterminèrent les trois quarts du peuple Herero. Sans compter les morts des Nama, Baster, Hottentots, etc.Dans le cadre de la domination coloniale allemande en Namibie, le professeur Eugen Fischer va étudier en 1908, chez les Baster installés à Rehoboth « le problème de la bâtardisation chez l’être humain ». Les recommandations du chercheur sont sans détour. On lit dans son traité à propos des métis : « Qu’on leur garantisse donc le degré précis de protection qui leur est nécessaire en tant que race inférieure à la nôtre, rien de plus, et uniquement tant qu’ils nous sont utiles –autrement, que joue la libre concurrence, c’est-à-dire, selon moi, qu’ils disparaissent. »
Ce travail dans lequel le professeur Fischer considérait avoir démontré scientifiquement l’infériorité des Noirs, fit la gloire de son auteur dont le prestige alla au-delà des frontières du pays. Des années plus tard, lorsqu’en 1933 Adolf Hitler arrive au pouvoir en Allemagne, tout naturellement, le professeur Fischer mettra au service de la politique raciale du nouvel Etat le prestige et l’autorité que lui conférait sa condition de scientifique de renommée mondiale. En fait, ce fut le cas de l’establishment scientifique dans l’ensemble.
Le danger d’être classé inférieur
C’est un fait vérifiable, à la fin du 19ème et pendant les premières décennies du 20ème siècle, l’extermination d’êtres inférieurs ou la programmation de leur disparition, était une réalité qui ne soulevait pas de grandes vagues de solidarité à l’égard des victimes. C’est pourquoi les dirigeants nazis s’appliquèrent à convaincre les Allemands que les Juifs, ainsi que les Slaves et autres groupes, étaient différents et en conséquence étaient inférieurs.
C’est dans ce contexte si favorable à l’extermination des inférieurs, que les conseillers scientifiques du plan quadriennal chargé de planifier l’économie de l’Allemagne nazie, poussant la logique de l’anéantissement plus loin que leurs prédécesseurs, et dans une combinaison aussi terrible que sinistre entre les facteurs idéologiques et les motivations utilitaires, ont programmé l’extermination à l’Est, de 30 millions d’êtres humains.
Dans leur essai « Les architectes de l’extermination », Susanne Heim et Götz Aly soulignent que les planificateurs de l’économie, choisis non pas en fonction de leur militance politique mais de leur compétence professionnelle, fondaient leur dossier sur des considérations purement économiques et géopolitiques, sans la moindre référence à l’idéologie raciale. Ils rapportent le procès-verbal d’une réunion pendant laquelle, les conseillers économiques ont expliqué en présence de Goebbels leur plan d’approvisionnement alimentaire.
Ce dernier nota dans son journal le 2 mai 1941 : « La guerre ne peut se poursuivre que si la Russie fournit des vivres à toutes les forces armées allemandes durant la troisième année de la guerre. Des millions de personnes mourront certainement de faim si les vivres qui nous sont nécessaires sont enlevés au pays. » En effet, ce plan devait faire mourir environ 30 millions de Slaves dans un premier temps. Mais cela devait assurer l’approvisionnement des vivres pendant une année et en plus, rendre inhabitées des terres où des familles allemandes seraient installées.
Une tradition sinistre
Ainsi, Hermann Göring, dont le père fut le premier gouverneur allemand en Namibie, pouvait dire en 1941 à son compère le ministre italien des Affaires étrangères, le comte Ciano : « Cette année, 20 à 30 millions de personnes mourront de faim en Russie. Peut-être est-ce pour le mieux, puisque certaines nations doivent être décimées. » Ceux qui, dans une association extrême de l’idéologie raciste et la motivation utilitaire, programmaient l’extermination de 30 millions de Slaves, pouvaient programmer sans état d’âme, l’extermination d’un autre groupe considéré aussi inférieur, dans l’occurrence les Juifs.
Ce n’est pas par hasard que le Professeur Wolfang Abel : « Chargé par le haut commandement des forces armées de réaliser des études anthropologiques sur les prisonniers de guerre soviétiques, proposa entre autres options la liquidation du peuple russe. » Le professeur Abel fut l’élève du Professeur Fischer avant de devenir son assistant. Ensemble, ils formèrent les premiers experts scientifiques chargés de sélectionner ceux qui, coupables de ne pas être Aryens devaient être exterminés à Auschwitz ou ailleurs.
Quant aux Soviétiques : « Au 1er février 1942, sur les 3,3 millions de soldats de l’Armée rouge fait prisonniers, 2 millions étaient déjà morts dans les camps allemands et au cours des transports, soit 60%. Si l’on enlève les trois premières semaines de guerre, au cours desquelles les premiers prisonniers purent puiser dans leurs réserves corporelles, ce chiffre correspondait à un taux de mortalité de 10 000 hommes par jour.»
La tragédie des uns et le profit des autres
La très grande majorité des Allemands, heureuse de se trouver du bon côté, accepta le fait accompli, c’est-à-dire l’exclusion des non-Aryens, et en retira tout le bénéfice possible. Il va sans dire qu’à l’époque, la solidarité à l’égard des groupes considérés inférieurs ne faisait pas vraiment recette dans la culture dominante. Plusieurs siècles de matraquage idéologique pour justifier l’écrasement des peuples colonisés et asservis, n’avaient pas certainement favorisé l’humanité de ceux qui en profitaient.
Comme le dit si bien Aly : « Le gouvernement nazi suscita le rêve d’une voiture populaire, introduisit le concept de vacances pratiquement inconnu jusqu’alors, doubla le nombre des jours fériés et se mit à développer le tourisme de masse dont nous sommes aujourd’hui familiers. (…) Ainsi, l’exonération fiscale des primes pour le travail de nuit, les dimanches et les jours fériés accordés après la victoire sur la France, et considérée, jusqu’à sa remise en cause récente comme un acquis social. (…)Hitler a épargné les Aryens moyens aux dépens du minimum vital d’autres catégories. »
L’argent spolié aux Juifs d’Europe et aux pays sous occupation allemande a bien servi au gouvernement nazi pour financer sa politique sociale visant à favoriser le niveau de vie de la population aryenne. On comprend qu’après la guerre, tant d’Allemands pouvaient admettre en privé, avoir vécu la période la plus prospère de leur vie sous le gouvernement nazi y compris pendant la guerre…
Conclusion
La domination coloniale sur d’autres peuples a toujours fourni les conditions indispensables pour la mise en place de systèmes d’asservissement et déshumanisation froidement réglés. Ce fut le cas dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, où les puissances coloniales ont inventé un système juridique à l’intérieur duquel, la bestialisation des Noirs parce que Noirs, se faisait en toute légalité. Au 19ème siècle, la colonisation britannique en Australie a renoué avec le génocide commis en Amérique du Nord.
En Afrique, les peuples congolais ont souffert leur Adolf Hitler incarné par le Roi des Belges qui non satisfait de faire mourir la moitié des populations, faisait couper la main à ceux qui chercheraient à fuir les travaux forcés. En Namibie, l’Allemagne coloniale a commis son premier génocide et, je peux continuer mais je peux aussi m’arrêter. Il y a assez pour comprendre que l’entreprise nazie de déshumanisation, s’inscrit dans une continuité, jalonnée sans interruption par la barbarie coloniale.
A la fin de la guerre, les puissances coloniales, victorieuses, ont décrété que le nazisme était incompréhensible et effroyable parce que derrière ses atrocités il n’y avait aucune rationalité économique. La motivation utilitaire ayant toujours servi à cautionner les entreprises de déshumanisation menées contre d’autres peuples non-Européens, il fallait absolument que l’entreprise nazie de déshumanisation soit dépourvue de toute motivation utilitaire. De là, cette approche réductionniste qui a historiquement isolé le nazisme, et focalisé l’attention sur les atrocités commises par les nazis, en faisant abstraction des facteurs sans lesquels, chacun devrait le savoir, ce désastre effrayant n’aurait jamais atteint la disproportion que nous savons.
Nous conclurons cette page par cette phrase célèbre d’Aimé Césaire: « Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle
qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’un Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. »
12 Lindqvist, op. cit., p. 189-190.
13 Ibid, p. 192.
14 Götz Aly et Susanne Heim, Les architectes de l’extermination Auschwitz et la logique de l’anéantissement, Paris, 2006, p. 25-26
15 Consulter Diana Lenton, La cuestion de los Indios y el ge,ocidio en los tiempos de Roca : sus repercusiones en la prensa y la politica, SAAP- Sociedad Argentina de Análisis Politico www.saap.org.ar/esp/page Voir aussi Osvaldo Bayer, le journal argentin Página/12, Sábado, 22 de octubre 2005.
16 Adam Hochschild, Les fantômes du roi Léopold II. Un holocauste oublié, Paris, 1998.
17 Ingol Diener, Apartheid ! La cassure, Paris, 1986.
18 Benno Muller-Hill, Science nazie, science de mort, Paris, 1989, p. 194.
19 Consulter Muller-Hill
20 Aly et Heim, op. cit., p. 271-272.
21 Ibid, p. 267.
22 Ibid, p. 289.
23 Muller-Hill, op. cit.
24 Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, Paris, 2005, p. 172.
25 Voir Plumelle-Uribe, op. cit.
26 Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, p. 9, 28.
27 Hochschild, op. cit.
Attention, je ne dit pas qu’en europe tout le monde savait écrire mais à la fin du XVIIIème siècle, plus de cinquante pourcent de la population de la moitier nord de la France le savait.
Pour l’écriture en afrique: c’est soi les égyptiens soi les sumériens qui l’on inventer (ont a des dotes sur qui fut le premier…).
Mais, l’écriture peut reculer ou se répandre selon les périodes. Je ne dit pas qu’elle était absente mais qu’elle était marginale.
En France, l’église avait le bon coté de tenté d’apprendre à lire au plus grand nombre. En pay africain d’islam, les chefs religieux en faisait de meme en arabe mais les densités de population plus faible rendait leur action moins efficace.
C’est un fait sans idéologie que de dire que les européens du XVIIIème étaient plus coutumier de l’écriture que les africains (ce qui ne fut pas toujours le cas dans l’histoire).
Ces précision apporté peut tu répondre honnétement à mes question?
Je pense que répondre objectivement tout deux à ces questions (sans rien occulté) est une bonne base pour arrivé à une lecture plus commune de l’histoire et donc de l’identité et de l’avenir de l’afrique.
le problème est que tant que ns ne seront pas d’accord sur l’origine négroîde des anciens égyptiens et même des sumeriens nous auront de la peine a avancer.
Sache qu’il existe plusieur type de noirs mais qui à la base ont un ancêtre commun.
a) Une race nègre à cheveux lisses représentés en Asie par des Dravidiens, en Afrique Noire, par certains Nubiens, les Toubbous ou Tedas (Niger, Sahara Occidental), certains Somaliens, et peut-être quelques Ethiopiens de l’Antiquité.
b) Une race nègre à cheveux crépus : Il faut rappeler que ce trait physique (les cheveux crépus), est un caractère d’évolution et d’adaptation. Les anthropologues remarquent que même l’enfant d’aujourd’hui a les cheveux lisses à la naissance et pendant les premiers mois qui suivent celle-ci… » P. 31 et 32.Dans, « Civilisation ou Barbarie ».
les Noirs dravidiens de l’Inde comparaient leurs langues à celle des Sumériens. Précisément, ce sont ces Noirs dravidiens qui, vers l’an 2.500 avant Jésus-Christ, inventèrent la troisième écriture du monde, mille ans avant l’arrivée des fameux Aryens. Les Madones noires en Europe, et les autres divinités féminines noires dans le monde, sont la preuve de la mémoire profonde et persistante de la Mère noire venue d’Afrique et cela malgré les religions patriarcales comme le Judéo-Christianisme et l’Islam.
Avant l’arrivée des peuples aryens, les peuples méditerranéens étaient sous l’influence africaine. La violence arriva à Malte, en Grèce, en Sicile et au sud de l’Italie, lorsque après 2500 av. J.-C. les Aryens envahirent ces régions. Par exemple à Malte, les envahisseurs vont soumettre un peuple pacifique qui enterrait leurs morts, en opposition avec les envahisseurs aryens qui utilisaient des armes en bronze et qui incinéraient leurs morts. Ils imposèrent leur système patriarcal sur les peuples vaincus ( Malte, Sicile, …). Bien plus tard, les Romains arrivèrent à battre les Carthaginois (des noirs, africains-cananéens) puis les empereurs byzantins de l’Église d’Orient imposèrent une papauté chrétienne patriarcal. Au 15e siècle, les envahisseurs espagnols apportèrent l’inquisition à Malte et en Sicile : Malgré tous ces faits, la mémoire de la Mère noire primordiale résista et persiste encore aujourd’hui (un amalgame de l’Africaine Isis avec l’anatolienne Cybèle, la cananéenne Astarté, la carthaginoise Tanit, et les autres madones noires) ! Les Cananéens et les Sumériens furent parmi les premiers noirs (homo sapiens sapiens) à sortir d’Afrique. Ces faits sont confirmés par la génétique (par exemple : Cavalli-Sforza, et al. History and Geography of Human Genes). Les Sumériens s’appelaient eux-mêmes « humains à têtes noires » . Les Cananéens, contrairement aux Grecs, n’avaient pas la manie de la conquête. (Les Grecs les appelaient Phéniciens) Les violences grecques et romaines agressèrent la première non-violente civilisation, la civilisation de la Mère Noire primordiale.
- Le Blanchiment et la destruction des Madones noires :
Beaucoup de gens (chrétiens et non-chrétiens), par racisme, voulurent considérer que les Madones noires (de Marie / Maria) étaient totalement étrangères à la tradition du Christianisme primitif. Certains disaient (mêmes des évêques) : « Nos statues sont noires car pendant des décennies la fumée des cierges brûlant devant elles les ont noircies » . Mais ils ne pouvaient pas expliquer pourquoi les parties du corps étaient noires (visages, mains), les vêtements et le blanc de l’œil n’avaient pas été noircis (les cierges auraient été sélectifs, sachant quelles portions de statue qu’ils voulaient noircir) ! Toute la statue aurait dû être noire si ils avaient raison. Ils avancèrent d’autres raisons aussi nébuleuses. Mais il fallait bien se rendre à l’évidence que ces statues étaient noires car ceux qui les installèrent le voulurent ainsi. Il est certain que les « Vierges noires » ont été autrefois bien plus nombreuses.
- Alors ils se mirent à blanchir les statues (ou statuettes).
Ces « Vierges blanchies » (souvent par des prêtres) sont nombreuses. Le chercheur Jean-Pierre Bayard cite les principales : celles de « Dijon, Moussages, Villeneuve-lès-Avignon, Laroque, Pelussin, Rochefort-en-Terre, Manosque, Notre-Dame de Vauclair à Molompize… »
Des « Vierges blanchies et dorées » : Tournus, Avith, Chappes.
- D’autres furent détruites, brûlées, enterrées, lapidées, volées ou disparurent.
La très vielle statue de la Vierge noire de Notre Dame du Puy fut en 1794 jetée sur un bûcher et brûlée aux cris de : « A mort l’égyptienne » .
Pour les Protestants, l’hommage doit être rendu au Christ et « non à des superstitions qui glorifient la Vierge ». Les Protestants considèrent que les « Vierges Noires sont les survivantes d’un culte païen qui voudrait détrôner Marie ». Aussi est-il demandé de détruire ces images, principalement celles des « Vierges noires, car elles cristallisent les sentiments des fidèles et les entretiennent dans des récits étrangers aux écritures. »
Un autre exemple est l’histoire de la Vierge noire de Czestochowa (Pologne). Elle n’est pas une statuette mais rentre dans la catégories des icônes. Elle fut très honorée par le pape Jean-Paul II qui la considérait plus que tout ! Elle donne lieu à d’importants pèlerinages car, dit-on, Saint Luc aurait peint le visage de Marie sur trois planches de cyprès provenant de « la table appartenant à la sainte Famille de Nazareth, table sur laquelle Jésus aurait célébré la Sainte Cène au soir du jeudi saint ». Cette relique fut profanée par des pillards en 1430 et le visage de la « Vierge » fut lacéré à coup de sabre. Cet icône byzantine fut restaurée dans le style européen et subit « un adoucissement des traits, un fin modelé ».
en france la majeur partie des vierges noir ont ete repeint en blanc ou detruite
pourtant ds le sud elle est toujour noir.
http://www.shenoc.com/les%20sum%C3%A9riens.htm
aussi quand tu dis : »plus de cinquante pourcent de la population de la moitier nord de la France le savait. » apporte ns des sources validées officielement.
Nous sommes plus proche d’un accord que tu ne lepense. Mais tu n’a pas répondu à mes quelques questions.
Pour tes affirmations certaines me semble fausses. Le cas des carthaginois, d’origine phénicienne: l’étude de leur langue les raccroche au groupe sémitique.
Pour les évènements que tu me décrit à cheval sur la proto et la pré histoire les choses sont obscures et rien n’est certains.
Ne soi pas dogmatique sur l’histoire de périodes si éloigné (a moins que nous ne disposions de découvertes éloquentes, mais se n’est pas le cas).
Nous n’allons pas réouvrir le débat sur l’égypte (je manque de temps).
Mais s’il te plais répond à mes quelques questions.
Qu’est-ce qui amis fin à l’esclavage? Le serment du Bwa Kay Man et les maroons en général et enfin L’avènement de l’industrialisation.
Samory touré était’il un abolitioniste?
il était à mon sens un résistant anticolonialiste
Tu n’a pas répondu à toutes mes questions mais tes réponses ne sont pas incompatibles avec les miennes. Nous sommes proche d’un consensus.
S’il te plais, répond à l »ensemble des questions.
Pour la fin de l’esclavage, la troisième réponse me semble la seule qui fut décisive meme si les autres furent importante au moins symboliquement.
Anticolonialiste samory l’était mais, admet qu’il était aussi un esclavagiste. L’un empèche pas l’autre de la meme manière qu’anti-esclavagiqte allait souvent de pair avec colonialiste.
« Que faisaient les 4000 noirs libres, les 2000 métis et le maire métis de Saint lois au XVIIIème siècle à coté de 600 blanc à part organisé le commerce esclavagiste? »
De leur propre volonté je n’en connais pas qui ai participé à l’organisation du commerce esclavagiste. Parcontre j’en connais beaucoup qui ont participé à l’essort de l’occident.
et je te renvois aux travaux de recherche de Dieudonné GNAMMANKOU LES AFRICAINS EN EUROPE AVANT LE XXe SIECLE
http://www.gnammankou.com/courrier_acp.htm
« Avant la seconde moitier du XIXème siècle, les européens dépassaient t’il les 100km qui bordent les cotes? »
Ce n’est que dans la seconde moitié du XIXème siècle que les explorateurs européens se hasardent jusqu’au coeur de l’Afrique.
Le continent devient alors l’enjeu d’une âpre compétition entre les puissances européennes.
tu accuses samory d’être esclavagiste outre cette accusation peux tu devellopper nous apporter des preuves.
Dis moi Baraton la civilisation egyptienne était de type patriacal ou matriarcal?
Pour ce que tu dit de la participation des africains au dynamisme à l’europe j’approuve.
Pour les africains de Dakar, le maire de la ville était métis tout comme la majorité de la population. Admet qu’ils vivaient bel et bien aussi de l’institution esclavagiste.
Pour samory je t’enverrai quelques références ultérieurement (là je suis en cour).
Pour le matriarchat ou le patriarchat égyptien, les choses me semble trop simplistes si l’on répond ainsi à la question.
Dans les phases militaristes comme le nouvel empire, il y a une tendance naturelle au pouvoir masculin. A l’époque hellénistique le patriarchat est dominant mais dans le droit gréco-égyptiens, les femmes ont une place non négligeable.
En 3000 ans au moins d’histoire égyptienne antique, les bases culturelles ont largement variés.
Si une atchepsoute arrive au pouvoir, elle tend à se déguisé en homme pour se faire.
Dans le cas des reines lagides (mais elles sont grecques dans un royaume grec)Cléopatre II et VII, la première échoue rapidement et en fait ne controla qu’Alexandrie alors que la seconde est toujours, officiellement, uniquement corégente.
L’Islam a certainement accentué la tendance patriarchale de l’égypte mais l’islam n’a pus etre assimilé que si certaines valeures culturelles étaient compatibles, sinon il y aurait eu rejet violent de l’islam.
Je crois que le cas de Saint-Louis doit etre connu car il exprime bien la complexité de situations historiques. 1771 2000 métis, 4000 noirs et 600 européens, avec un maire métis et l’esclavagisme, comme la traite n’a pas ralentit pour autant.
Aujourd’huis, il y a une entité africaine qui est née progressivement mais les identité sont souvent embrouillés. Un certain relativisme est de mise.
« Pour les africains de Dakar », ardon, je voulai dire saint-louis!
Barathon, tu me dis que le maire et la majorité de la population était métis à Dakar!! comment se fait-il qu’un pays de Noirs soit dirigé par des métis? as tu une explication à cela?
tu dis : « Dans les phases militaristes comme le nouvel empire, il y a une tendance naturelle au pouvoir masculin. »
déjà, comment définis-tu le matriarcat? est le pouvoir des femmes sur les hommes ? dis le nous! aussi lorsque tu parles de tendence masculine au pouvoir, c’est que tu ne maitrises rien tant du matriarcat que de la conception sociale kémite! ce n’est pas parce que le roi est un homme, qu’on doit parler du « pouvoir masculin »! le matriarcat est une question d’organisation sociale; et ni l’homme ni la femme n’a de l’ascendant l’un sur l’autre! si tu le penses, alors il faut retourner sur les bonds de la fac!!!
tu dis encore : « A l’époque hellénistique le patriarchat est dominant mais dans le droit gréco-égyptiens, les femmes ont une place non négligeable. » pemièrement je te demanderai de développer la dessus! deuxièmement, je te demande de préciser ce que tu entends par période hellénistique et greco-romaines; car pour moi une fois tu intègres un élément étranger à une civilisation, tu ne parles plus de cette civilisation, du moins d el’originale! c’est comme si tu prétendais que l’afrique et ses institutions actuelles (pouvoir politique) est un héritage de la civilisation semito-greco-romaine! alors, si tu le penses à nouveau, je te redemanderai d’abandonner carrément tes études, et d’aller cultiver les champs..
tu dis : « Si une atchepsoute arrive au pouvoir, elle tend à se déguisé en homme pour se faire. »
je te rappelle a nouveau que tu ne maitrises pas du tout l’histoire! tu es un inculte qui dis des choses sur des données que tu ignores complètement!
je te rappelle que l’égypte ancienne était matriarcale, donc cela ne posait pas problème qu’une femme dirige le royaume! on a également vu ce trait avec la reine Candace!
je te rappelel qu’Hascheptsout ne s’est jamais déguisée, c’est une escroquerie intellectuelle! et cela revient à prendre tant les gens que les dirigeants de l’époque d’haschepsout pour des enfants, pour des idiots et pour des sans cervelles! car se déguiser pour une femme reviendrait à quoi? cela reviendrait, pour se faire passer pour un homme, de mettre une barbe, de se raser les cheveux, mais surtout de se couper les seins! ainsi, travestie, elle pourrait passée inaperçue!
mais l’autre escroquerie est la suivante: devenir pharaon était soumis à des rites précis, et ce n’est pas qui que ce soit qui pouvait se proclamer pharaons! même un héritier légitme ne le pouvait pas, tant que les conseils du royaume, notamment celui des prêtres, n’avaient pas décidé cela! et je te rappelle encore que l’héritier était préparé dès sa naissance, à la succession! ce qui fait que haschepsout n’aurait pas pu passer inaperçue en se déguisant! encore une imbécilité!
enfin, cette histoire de déguisement est ridicule! car on dit que la reine a mis une postiche pour se faire passer pour un homme! mais ce n’importe quoi! la postiche est le symbole kémite du pouvoir! cela veut simplement dire, qu’une fois confirmée pharaon, elle a porté le symbole même du pouvoir en égypte: la postiche! et ca tous les pharaons l’avaient! à leur mort, cette posticle était repliée, pour dire qu’il était décédé! regarde sur les pyramides!
pour terminer, je te rappelle que hascepsout n’a pas usurpé le pouvoir, elle l’a légitimement hérité de son propre père qui l’a courronné! elle était la fille unique de ses parents! si tu l’ignores, ouvre les véritables livres d’histoire!
maintenant si tu veux fermer les yeux, adieu!
et pour conclure, citons HEGEL, lui-même cité dans « Histoire Générale de l’Afrique », de l’UNESCO, Tome I , page 51 :
« Hegel a défini cette position très explicitement dans sa Philosophie de l’Histoire, qui contient des affirmations comme celles-ci: « l’afrique n’est pas un continent historique ; elle ne montre ni changement ni développement. » les peuples noirs « sont incapables de se développer et de recevoir une éducation. tels nous les voyons aujourd’hui, tels ils ont toujours été. » »
alors que des gens comme Barathon réflichissent, à faire l’éloge de ces philosophes de l’obscur ! connais toi toi même!
Mais, tu ne comprend pas la subtilité du jeux d’hatcheptout, elle ne se déguise pas réellement en homme et tout le monde sais qu’elle est une femme. Mais, symboliquement ell est un homme. Elle garde des titulatures masculines, elle porte la barbe postiche… Elle éxerce un pouvoir qui c’est traditionelement définit comme masculin.
S’il y a matriarchat, il y a déséquilibre en faveur de la femme, s’il n’y a pas de prééminence dans une structure quelconque l’on dit seulement qu’elle est égalitaire.
Un bon exemple de matriarchat relatif se trouve dans les communautés turco-mongole d’asie centrale.
Pour le cas de Saint-louis, les noirs sont le groupe majoritaire, les blanc sont une petite minorité et les métis un groupe relativement important dans la ville. Le pouvoir des métis s’explique par le fait qu’ils sont bi-culturelles et donc indispensables aux échanges entre africains et européens.
Pour moi, la période hellénistique (dans son acceptation respactive -334, -31 et dans son acceptation large -334, 641) est en égypte marqué par un mélange d’éléments égyptiens et grecs. Les deux demeures et donne à alexandrie une forme de civilisation composite, un lieu d’une richesse culturelle hors du commun que l’on qualifie dailleurs de civilisation alexandrine.
Les structures politiques africaines actuelles sont un mélange d’héritages africains et européens divers ainsi que d’apports arabes.
Baraton le metissage de l’egype est tardif par rapport à la civilisation égyptienne et la grandeur qui la carractérise.
Il n’y a pas eu de pharaon blanc. S’il y en a eu un que l’on me montre sa momie qui doit être non circoncis et que l’on me fasse un test de son taux de mélanine qui devra également confirmé qu’il est blanc.
écoute édouard, je t’ai apporté la vérité historique et scientifiqeu ; maintenant si tu veux soumettre une vérité littéraire et hollywoodienne, cela n’engage que toi!
je t’ai bien précisé que la postiche n’est pas un attribut masculin dans l’égypte ancienne, mais le SYMBOLE DE LA ROYAUTE, DU PHARAON.
quant à la période hellénistique, elle n’est plus égyptienne, mais hellénistique! alors si tu nosu parle d’un peuple conquis par d’autres peuples, on ne parle plu du même peuple! nous te parlons du véritable peuple kémit qui n’a connu aucune aliénation culturelle!
s’agissant de saint louis, recompte les chiffre que tu nous a fournis, et tu te rendras parfaitement compte de ta turpitude et de ton escroquerie intellectuelle.
a bon entendeur…
(je ne suis pas ici pour débattre avec des réalisateurs de films hollywoodiens! apporte les faits historiques et scientifiques de ce que tu allègues!)
Mais, cessez de faire une telle obsession de la couleur, vous frolez le nazisme. Moi, jamais je n’en est fait un tel cas.
Je dit simplement que l’afrique noir n’a guère d’héritages africains si se n’est ceux qu’elle s’invente.
0 la rigueur la couleur de je ne sais quel principicule m’importe peu.
Mba: ta prétention est sans égale! tu ose affirmé m’apporté La vérité historique!
Tu est un nouveau messi venu apporté la lumière à la communauté historique! je fulmine en lisant une chose pareil!
c’est le totalitarisme qui prétend apporté LA vérité. Le totalitarisme peut aussi etre noir et tu le frole.
Si un pays n’existe à vos yeux que lorsqu’il n’a jamais connu de domination étrangère, alors l’afrique n’a aucun interret tout comme l’ensemble des pays du monde qui ont tous été à un moment dominé par d’autres!
Pour saint-Louis, il n’y a aucune arnaque là dedans. Ma source est sur et vérifiable.
Pour la barbe, évidement que ce symbole c’est attaché à la royauté mais, si la roayté n’avait pas été assimilé par les égyptiens à un sexe la pharaon aurait aussi porté des seins postiches!
Pour ‘égypte hellénistique elle est bel et bien encore égyptienne. C’est pour cela qu’on la dit hellénistique et non pas hellénique. Les (gyptiens doivent encore y représenté 90% de la population.
Aucun peuple n’est « pur » et l’afrique ne fait d’autant moins exeption à la règle qu’elle ne constitue pas l’assise d’un peuple mais de nombreux peuples unit par la géographie et partiellement par l’histoire, ainsi que, et c’est l’important: par l’avenir!
merci
J’espère que ce remerciement et à ma destination mais sa forme laconique est pour le moins ambigue…
akognide eliel, pourrait tu expliquer se que tu a voulu dire?