Seuls les leucos ont désigné les autres êtres humains par la couleur de leur peau.
Dans aucunes langues africaine pour désigner un « homme blanc » on utilise le mot signifiant la couleur blanche.
Au Kongo par exemple pour dire un homme blanc, on dit « Mundélé » mais ce mot ne désigne pas la couleur de la peau il signifierait plutôt étrangé. la couleur blanche se dit « pembé » et si vous désignez un blanc en disant « pembé » cela n’aura aucun sens.
Donc le principe consistant à désigner un être humain par la couleur de sa peau est propres aux leucos.
Alors Il faut finir par divorcer avec ce mot barbare, « NOIRE« , qui est une construction idéologique pour nous frustrer. Pour rabaisser la condition humaine des autres peuples, les Européens ont construit une identité épidermique pour chaque peuple pris collectivement (les jaunes, les noirs, les rouges). Or AUCUN peuple ne s’est donné une identité épidermique dans toute l’histoire de l’humanité, on ne voit pas pourquoi on ferait exception. AUCUN peuple d’Europe ne s’est définit comme BLANC. Il y a des Bretons, des Basques, etc… mais pas de peuple appelé BLANC. Pareil en Asie pas de peuple appelé JAUNE et aux Amériques pas de peuple appelé ROUGE.
Et alors, que dire de KEMIT/KAMIT?
Il est clair que Kem veut dire noir littéralement mais veut dire aussi de façon métaphorique « complet », « parfait ». Donc Kem appliqué aux Hommes (hommes/femmes) doit être pris dans sons sens métaphorique, soit « complet », « parfait » ou autres du genre. Il est clair que lorsque les Anciens appelaient les autres DESHERETIOU (les ROUGES), ce n’est certainement pas parce que ces derniers étaient ROUGES comme la peinture rouge de la tête au pied. En les appelant ROUGE, on faisait allusion au sens métaphorique de cette couleur appliquée aux individus, soit « maudits », « les êtres maléfiques » ou tout autre tournure linguistique du genre. En effet, la table des nations (http://www.geocitie s.com/wally_ mo/Egypt_ files/image004. jpg) du tombeau de Ramessu III nous informe que les Anciens voulaient qu’on retiennent d’eux que c’étaient des REMETOU (DES HOMMES PARFAITS) et non pas des NOIRS, pris dans sons sens littéral pour alimenter l’idée d’une identité épidermique, mais des NOIRS, pris dans sons sens métaphorique, PARFAIT, COMPLET. Le noir étant la couleur bénite et le rouge la couleur maudite. Le rouge pris dans un autre contexte a un sens différent, sinon comment expliquer le choix du rouge pour la couronne DECHERET de MEHOU (http://members. chello.fr/ misandre/ images/Mentouhot ep3.jpg) vu que les couleurs de la royauté étaient le rouge et le blanc. Dans les royaumes du Bunyoro (http://www.bunyoro- kitara.com/) et du Toro (http://www.toroking dom.org/links. htm) en Ouganda, comme dans d’autres royaumes voisins, le roi est appelé Omukama (O-mu-KAMA). Dans Omukama nous retrouvons le radical KAMA qui renvoi à KEM. Pourtant, Omukama n’est pas traduit par « Le Noir » mais comme « LE LAITIER SUPÉRIEUR » conformément au rôle du roi qui nourrit toute la nation donc plus grand, plus pourvoyeur, que les laitiers ordinaires de tout le royaume. On a aussi le mot Mukama (Mu-KAMA) qui est traduit par « SEIGNEUR » chez les Banande, les Ougandais, les Burundais et autres, donc pas d’identité épidermique. En swahili, pas le swahili inondé de mots arabes, on dit MUZUNGU pour l’Européen(ne) . On ne dit pas BLANC au sens de la couleur BLANCHE qui est MWEUPE. Donc on ne définit pas l’Européen(ne) selon son « identité » épidermique. Il en est de même pour les locaux qui s’appellent eux-même BANTU (MUNTU, au singulier) pris collectivement, autrement dit les êtres humains, et non NOIR de la couleur NOIRE qui MWEUSI en swahili. Chez les communautés autochtones du Québec, elles se désignent entre elles comme étant des INNUS (êtres humains). Donc pas d’identité épidermique.Les INNUS: http://www.innuaitu n.com/Les langues européennes que l’on utilise pour se définir sont chargées de stéréotypes et ne font que nous combattre sous la forme d’ARMES DE DOMINATION, il nous faut les abandonner car elle nous mène droit dans un cul-de-sac. Bien qu’en arabe ou en hébreu on nous définit comme NOIRS comme la couleur noire, ce point du vu nous renseigne sur une information de type visuelle, mais qu’on considère souvent comme identitaire. Et pour se définir, les arabes et les juifs ne se perçoivent pas selon une identité épidermique. Ces langues sont INCAPABLES de définir l’Autre (non Européen) dans des termes appropriés. Considérer l’usage de KEM comme dans Afrique noire et Afrique blanche n’est pas approprié. Est-ce que dans les Amériques on parle d’Amérique blanche et d’Amérique rouge (pour parler des soi-disant « Indiens ») ? Bien sur que non!
Pourquoi il n’y a qu’avec nous que ça doit être ainsi ?
Aujourd’hui nous faisons une fixation sur l’épiderme avec ses identités épidermiques évasives (Afrique NOIRE, etc…) car des bandits sous le couvert de la science nous ont frustrés avec cela. Dans les temps anciens, toutes ces préoccupations épidermiques n’existaient pas et les Kemits ne pouvaient même pas s’imaginer qu’un jour les Apirou (nomades, ceux qui passent, les errants) finiraient par avoir raison d’eux durablement dans le futur et les frustrer à cause de la couleur de leur peau grâce à des montages linguistiques perfides. Il faut sortir définitivement du paradigme de la BLACKNESS avec sa communauté NOIRE, sa beauté NOIRE PURE (avec sa codification de couleurs allant du noir charbon au marron clair), sa musique NOIRE, et ses quartiers BLACK.
Blackness = Noirceur, ObscuritéDéfinition de « Blackness » dans Wikipédia.
http://en.wikipedia .org/wiki/ Blackness
« Blackness is the degree to which an individual, regardless of their ethnic background, is sympathetic to or a part of the mainstream African-American culture. A person may be thought of as « losing their blackness » by not adhering to the mainstream thoughts of the African-American community. »
Traduction:
« La noirceur est le degré auquel un individu, sans se soucier de son origine ethnique, est sympathisant de la culture Noire américaine. Une personne peut être perçue comme « avoir perdu sa noirceur » en n’adhérant pas aux pensées principales de la communauté Noire américaine. »Hallucinant, effarant quoi !!!Quel est le sens qu’il faut apporter à « Blackness »? le traduire par « africanité »? De toute évidence la construction idéologique de « Blackness » fut faite dans le but de nous TUER psychiquement, à défaut de le faire physiquement. « Blackness » est une ARME DE DOMINATION, comme tant d’autres mots dans les langues européennes.
Bassidiki COULIBALY fût l’invité de Bworld connection pour présenter son livre Du crime d’être « Noir » un milliard de « Noirs » dans une prison identitaire où il répond en détail par rapport au concept de « NOIR » en général.
B.World Connection : invité de l’émission Bassidiki COULIBALY
http://www.bworldco nnection. com/index. php?option= com_content&task=view&id=55&Itemid=70&idV=148
Son livre: Du crime d’être « Noir »
Éditions Homnisphères
http://homnispheres .info/article. php3?id_article= 108
Enfin, on peut dire
Kemits/Kamits –> Ceux qui sont parfaits, les parfaits à la même enseigne que Remetou
Kem Our (Ousiré) –> Celui qui est parfait, Celui qui est complet, le Grand Parfait
Set Kem (Aset) –> Celle qui est parfaite, Celle qui est complète, la Femme Parfaite, la Femme Complète
Kemet –> La Bénite, le Pays de Ceux qui sont ParfaitsBien que les explications suivantes de Cheikh Anta diop peuvent laisser songeur:
http://www.ankhonli ne.com/pargen92. jpg
http://www.ankhonli ne.com/pargen93. jpg
http://www.ankhonli ne.com/pargen94. jpg
http://www.ankhonli ne.com/pargen95. jpg
http://www.ankhonli ne.com/pargen96. jpg
Dans « Parenté génétique entre l’égyptien pharaonique et des langues négro-africaines »
Hotep,
Notre amour pour les langues des envahisseurs va à coup sûr nous créer des problèmes de cohérence idéologique à long terme. En effet, on ne peut pas divorcer de l’Europe et rester amoureux de ses langues. D’abord, mon hostilité pour le triumvirat francophonie- anglophonie- lusophonie n’est plus à présenter et on a pu se rendre compte au fil des mois que j’ai une hostilité profonde contre ce triumvira.Ceci dit, je vais de ce pas illustrer mon profond désaccord avec ces dénominations empruntées à des langues, qui nous sont de toutes évidences hostiles, quelques soient leur richesse.
Imaginons que je m’appelle Arthur et je suis chrétien, puis un beau jour à ma grande stupéfaction je découvre que le christianisme a profondément plagié (et souvent maladroitement) la vision spirituelle de mes ancêtres et du coup il n’y a plus rien de bon à en tirer. Frustré pour avoir été piégé par le christianisme, je me jure que la prochaine fois je serai vigilant. Et puis un beau jour je me marie et ma femme donne naissance à un garçon et dans l’euphorie je décide de donner à mon gamin le prénom d’ÉZÉCHIEL. Me voilà allant annoncer la bonne nouvelle à tous mes voisins et tout fier je leur dis que le nouveau venu s’appelle ÉZÉCHIEL.
À votre avis comment ces voisins vont réagir connaissant mon divorce avec le christianisme ? Ils vont certainement y voir un problème de cohérence idéologique dans la mesure où je crache sur le christianisme d’un côté et de l’autre je fais de ce même christianisme un repère culturel indéfectible. Ainsi, le jour où je reviendrai auprès d’eux avec un discours anti-christianisme ils considèreront que mes affirmations manque de crédibilités et ils ne s’empêcheront pas de ricaner dès que je tournerai le dos.
Tout est dans la perception (l’image) et le symbole (signification de l’image). Dans le cas précédent, ÉZÉCHIEL est un symbole fort de mon attachement profond au christianisme quelque soit mes idées subversives sporadiques. En fait, ça démontre que le christianisme fait encore partie intégrante de ma substance, de mon âme, et je crois à tort que je m’en suis totalement débarrassé.Nous devons prendre conscience de la force des symboles.
Quel est le symbole actuellement ? Nous allons répandre la bonne nouvelle kamite sous le manteau de la francophonie. Voilà notre message !La charité bien ordonnée commence par soi et en terme de
symbole fort, il aurait fallut se construire prioritairement une dénomination sociale dans notre langue. C’est un symbole fort d’autodétermination, d’affirmation de soi malgré que pour le moment nous soyons contraint d’écrire en français pour se comprendre grâce à la férocité des Sethiens durant l’Occupation. Dans le même ordre d’idée, donner un nom kamit à l’enfant, tel qu’exposé ci-haut, aurait envoyé un signal fort aux voisins comme début d’un changement profond même si circonstanciellemen t la discussion avec eux peu se faire dans la langue de l’envahisseur.On ne peut pas dénoncer la francophonie et claironner la fin des armes de domination d’un coté puis de l’autre manifester son affection pour cette même francophonie en l’utilisant comme vecteur fondamental de nos symboles. Ce tâtonnement affectif risque dangereusement d’être perçu, par ceux qui seront conscientisés, comme étant le signe flagrant d’un syndrome de Stockholm latent.
En fait, tout ceci me rappelle un épisode que j’ai vécu il y a un mois à peu près avec un ami qui venait de découvrir, depuis quelques mois, la supercherie du christianisme au cours d’une conférence kamitique. Il m’avait déjà fait part de sa déception du christianisme après ses découvertes. Il y a un mois, donc, il m’a demandé si j’accepterai d’être le parrain de baptême de ses enfants. Honoré par sa demande mais profondément surpris par sa démarche vu ses positions hostiles pour le christianisme, je lui ai demandé la raison de son choix sur moi pour être le parrain de ces enfants. Il me répondit qu’il voulait que j’enseigne à ses enfants leur histoire et la spiritualité de leurs ancêtres du mieux de mes connaissances. Je lui fis remarquer qu’il est étrange de transmettre à ces enfants leur patrimoine spirituel d’un côté et de l’autre les baptiser dans le christianisme. Étonné par ma remarque, il s’est rendu compte du manque de cohérence dans son geste d’autant plus que j’ajoutai que cette approche risque de semer la confusion dans la tête de ses gamins.
En clair, nous sommes dans la même situation que ceux exposées ci-haut dans la mesure où le message que l’on envoie, au niveau du symbole, est celui d’un souci premier pour la francophonie coûte que coûte. Je ne vois pas pourquoi on doit se soucier des traductions en anglais, en arabe ou en mandarin de la dénomination sociale alors que le but premier est de réveiller les kamits qui, eux, parlent swahili, zulu, kikongo, lingala, wolof et j’en passe. Pourquoi est-ce que le symbole du nom de l’enfant que l’on est entrain d’accoucher actuellement (révolution) doit être coûte que coûte dans la langue des Rouges? Je suis étonné par toute cette démarche vu le nombre de mois que ce débat fait rage sans que la dénomination francophone n’ait convaincu qui que ce soit dans le forum.Comment peut-on faire la guerre contre les armes de domination si cette guerre est en réalité un sujet d’étude à l’interne et non une réalité devant la face du monde. De quoi aurions-nous l’air? Il y a déjà les concessions amères faites sur les titres que l’on porte tel que secrétaire, président, etc… Mais allez toucher au nom du bébé qui est entrain de naître actuellement sous la forme d’un mouvement révolutionnaire est une couleuvre extrêmement difficile à avaler, voir impossible.
En Tanzanie, le parti crée par Julius Nyerere s’appelle « CHAMA CHA MAPINDUZI » tout court et qui veut dire en swahili « parti de la révolution ». « Mapinduzi » veut dire « Révolution » en swahili et « Chama » veut dire « Groupe, Association, Organisation ou Parti selon la reconceptualisation actuelle du mot ». C’est un mouvement qui occupe largement la scène politique en Tanzanie sans complexe des langues européennes.
Chama cha Mapinduzi
http://www.ccmtz. org/
Remarquerez que le site est entièrement en swahili.Dans tous les documents (même ceux écrit en anglais), la dénomination sociale de ce parti reste en swahili soit « CHAMA CHA MAPINDUZI » tout court.
Voir ce document en anglais où on peut voir que la dénomination ne change pas même si le message véhiculé est en anglais.
http://www.ccmtz. org/Katiba_ ya_CCM___ _ENG_2005_ .pdf
De même dans la version anglaise du site
http://www.ccmtz. org/indexeng. htm
Malgré l’aliénation du socialisme qui sévit en Tanzanie, Nyerere fut un très grand visionnaire pour avoir instaurer le swahili comme langue officielle dans son pays tout en supprimant l’anglais au parlement, dans les tribunaux, dans les écoles et dans toutes les couches des activités humaines. Eh bien quel est la stratégie de conscientisation que l’on va mener en Tanzanie avec la saveur francophone que l’on veut donner au mouvement actuellement?
Pour finir,
« Très souvent l’expression étrangère est comme un revêtement étanche qui empêche notre esprit d’accéder au contenu des mots qui est une réalité. »
Cheikh Anta Diop, Nations Nègres et Culture p.405
« On pourrait penser que les langues européennes sont déjà devenues celles de la majorité dans les pays colonisés, et que vouloir revenir sur cette unité linguistique embryonnaire est une régression. Cette illusion est d’autant plus grave qu’elle est partagée par beaucoup d’intellectuels; car, en dehors d’une minorité dans les villes, les langues européennes sont inconnues partout en Afrique, pour la simple raison que la paysannerie n’est pas scolarisée. Or au rythme actuel de la scolarisation, il faudrait attendre un siècle pour que la campagne soit réellement touchée. […] On ne saurait insister suffisamment sur le fait que l’impérialisme culturel est la vis de sécurité de l’impérialisme économique; détruire les bases du premier c’est donc c’est donc contribuer à la suppression du second. »
Cheikh Anta Diop, Nations Nègres et Culture p.407
Il faut noter que sur plusieurs pages Cheikh Anta Diop présente en Wolof des concepts mathématiques, physique ainsi que le résumé du principe de la relativité d’Einstein (p.415-449, Nations Nègres et Culture)
avec la participation de Nzwamba Simanga
http://www.dailymotion.com/video/kCwha0ZhtqyqnoxxJgpar Elikya
http://www.dailymotion.com/video/k25rmo7GBw4eGmzqUbpar Elikya
Excellent article !
Espérons que le k-mite sache en tirer toute la substance.
Cher Mboa,
tu dis k-mite ? cela peut prêter à confusion avec K-mythe ! (rire)
j’espère que cela n’est pas qu’un simple mythe…
Kia mbote kia ku…
Je pense que tu as dit l’essentiel, à présent il faut arriver à développer et à retrouver les termes de nos Aïeux qui ont permis l’organisation de la société, la vie spirituelle, et la démarche scientifique…
Après cela c’est l’éducation, les chansons, les poèmes, les BD qui devront porter tous nos symboles profonds avec nos morales, nos proverbes, nos codes des couleurs et nos conceptions liées aux Bisimbi et aux Ancêtres…
Papa je souhaiterais te rencontrer, balance moi un mail pour que l’on se capte…
Yenge kieno…