Autrefois, le chimpanzé avait une si belle queue, que tous les animaux la lui enviaient. Le Bon Dieu les rassembla tous un
jour et leur dit :
- » Le temps approche où la famine régnera. Il sera interdit de toucher aux papayers. Celui qui en mangera perdra sa queue.
Quelques semaines plus tard, la famine sévit dans tout le pays. Le chimpanzé qui se promenait, rencontra un papayer bien fourni. Il songea à la recommandation du Bon Dieu, mais grimpa quand même à l’arbre, dévora quelques fruits, et sa queue se sépara de ses jambes et de son corps et le quitta. Il descendit précipitamment et en pleurant courut chez le Bon Dieu.
- « Ma queue est partie !
- » C’est parce que tu m’offenses, répondit le Bon Dieu.
- » Pardonne-moi, je ne recommencerai plus.
Le Bon Dieu lui rendit sa queue. A partir de ce jour, le chimpanzé ne toucha aucune papaye pendant plus de dix ans.
Un moment arriva cependant où la famine réapparut. Le chimpanzé, qui se promenait encore, rencontra un nouveau papayer. Il s’arrêta indécis, pensant au conseil du Bon Dieu, mais se dit en lui-même :
- » Toutes les fois que je perdrai ma queue, le Bon Dieu me la remettra. Il grimpa alors à l’arbre et passa plus de deux heures entre les branches, à manger des fruits. Quand il redescendit, il n’avait plus de queue.
Il courut chez le Bon Dieu sanglota à ses pieds :
- » J’ai de nouveau perdu ma queue !
- « Je ne peux plus t’en donner d’autre. Va et reste ainsi durant toute ta vie.
C’est la raison pour laquelle le chimpanzé n’a pas de queue. »
C’est assez navrent que l’on parle de « bon » dieu qui puni; ou est « bon » là (sic)