« Moins le blanc est intelligent, plus le noir lui paraît bête » A.Gide
On va donc partir d’un postulat simple et admis par tous: Quelqu’un qui ne ment pas, ne peut être ni avocat ni un politique. Notre homme est à la fois l’un et l’autre. Je vous laisse deviner le degré de sincérité de ses propos bob dit l’art.
Nicolas Sarkozy, lors de son discours de Dakar prononçait ces phrases :
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. [...] Jamais il ne s’élance vers l’avenir. [...] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. »
Ces mots ont été considérés par beaucoup comme racistes à l’encontre des Africains.
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Jean-Charles Coovie Gomez à propos de la place des noirs dans l’histoire de France.
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si après ça vous avez encore du crédit à apporter aux propos de Sarkozy pousuivez donc la lecture, après c’est vous qui voyez!
Le 26 juillet 2007 à l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar au Sénégal, le président français délivrait un discours à coup sûr historique lors de sa première visite en Afrique subsaharienne. Historique mais surtout surréaliste par l’ambition, l’adresse, le ton, le contenu, le caractère hétéroclite des éléments mobilisés. Inutile de dire qu’un tel propos n’a rien à envier aux prêches des missionnaires du XVe siècle… lire la suite
Présidents d’Afrique : l’Histoire vous somme de répondre aux inepties de Sarkozy.
GENEVE – Me Wade aviez – vous lu ou reçu le discours de Nicolas Sarkozy ?Le 26 juillet, accueilli à Dakar dans la plus haute considération par Me Wade, Me Sarkozy en a profité pour violer sans précaution la mémoire des Noirs. Jamais, il n’était arrivé dans l’histoire de notre pays même sous domination coloniale qu’un Chef d’Etat étranger ait eu autant d’arrogance et d’irrévérence face aux Aînés de la terre sans qui la terre ne serait pas terre. Contacté depuis Columbia, l’historien Mamadou Diouf m’écrit : « Le gouvernement sénégalais a-t-il protesté ou exigé des excuses parce que Dakar a été le lieu où le crime contre l’humanité africaine a été perpétré? ». Ma première réaction à la suite du résumé que j’ai eu de la déclaration révisionniste du Président français via Euronews et des télévisions françaises est «Où est la réponse de l’avocat de l’Afrique Me Abdoulaye Wade ? ». J’ai contacté la présidence par email alors que je me trouvais à Carthage où depuis le 4ème siècle avant Jésus Christ, les Africains annonçaient déjà les principes même de la République dans la « Constitution de Carthage ». Que Sarkozy relise Aristote! Il y a plus de 5 000 ans, les Africains connaissaient le Code d’Hammourabi : « Ne fais point à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse». C’est dire pour qui la Traite et la colonisation étaient – ils nécessaires ? Donc, à la Présidence, on m’a répondu que : « Me Wade avait improvisé un discours qui est en train d’être retranscrit et qu’on me le remettrait ». Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas reçu de réponse. Le dernier discours du Palais disponible sur le site Internet de la présidence remonte au mois d’avril passé. J’ai repris mon portable pour me renseigner auprès de certaines autorités étatiques et des collègues journalistes notamment à Sud quotidien. Mes contacts m’ont affirmé que « Wade n’était pas à l’Université » au moment où Sarko débitait ses débilités sur l’âme noire. Mais ma question reste valable. Me Wade aviez – vous lu ou reçu le discours de Nicolas Sarkozy ?
Quoiqu’il en soit M le Président de la République au nom de l’Amour que nous partageons pour le Sénégal et l’Afrique notre Mère – Patrie, je vous suggère de répondre à votre homologue. Cette réponse est attendue par les peuples d’Afrique et notamment la Diaspora noire. Elle devrait être courtoise car chez nous nous sommes éduqués et nous savons le poids des mots mais votre réponse devrait être ferme et claire. Je vous interpelle très poliment et dans la pure tradition de notre pays quand l’Honneur de la famille est entachée ainsi que tous vos collègues africains. Car l’Histoire vous sommes de répondre pour ne pas être les complices de la souillure de notre mémoire.
S’adressant à la jeunesse intellectuelle de notre Continent, Nicolas Sarkozy a fait fi de la courtoisie politique et de la sensibilité humaine de ses auditeurs africains. Comme disaient nos vieux africains : « Le Blanc ne voit que ce qu’il connaît. » Comme ces ancêtres, Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa, ce fils d’immigré hongrois devenu le Chef d’Etat d’une des plus grandes puissances économiques et militaires du monde, « est venu mais il ne nous a pas vus». Je suggère par ailleurs à mes frères et sœurs étudiants en collaboration avec la tutelle de l’Université et au nom de leur valeureux parrain, l’antiquisant hors – pair, le digne fils de l’Afrique et le théoricien émérite de la Renaissance africaine que Srakozy a ignoré dangereusement de décréter le 26 Juillet « Journée noire ». Non pour sécher les cours et les examens mais pour nourrir la réflexion des Noirs sur leur propre histoire pour rappeler à nos martyrs. Ceux qui ont mêlé leur sang au sang français pour la Liberté du monde, que leur mémoire nous serve de lumières dans ce monde trouble. Que leur acte sacrifiel, loyal et rédempteur est encore aujourd’hui vivace.
« Car nous faisons face à un tournant historique très profond » assure Doudou Diène rapporteur des Nations – Unies contre le racisme. A Dakar, Sarkozy s’est fait l’avocat d’une expression politique d’un courant idéologique profondément révisionniste.
Pour Amadou Mactar Mbow, l’ancien directeur général de l’UNESCO qui a la gentillesse de me répondre depuis Paris: « Nous ne demandons pas la repentance mais la reconnaissance objective de notre histoire » et d’ajouter : « L’Heure n’est plus où les Blancs devaient venir nous donner des leçons sur nous – mêmes». De New York, Boris Diop me confiera : « Désormais il sera bien difficile de nier la signification politique de cette négrophobie et la nécessité d’y répondre de manière appropriée qui fait que je ne comprends guère l’attitude de l’opposition sénégalaise qui a bu les propos empoisonnés de Nicolas Sarkozy. Certes justifie depuis Dakar, l’ancienne ministre de la Culture, le Professeur Penda Mbow : « On a l’impression que nos chefs d’Etat n’aiment pas leur pays ou rares sont ceux qui nous démontrent le contraire ! On est tellement outré qu’on se dit que Nicolas Sarkozy a raison. »
Nb : Le magazine panafricain en ligne ContinentPremier. Com, reviendra plus amplement sur l’analyse de la sortie de Sarkozy à Dakar.
El hadji Gorgui WADE NDOYE
Journaliste sénégalais accrédité à l’ONU,
Directeur de publication « ContinentPremier »
Internet: www.continentpremie r.com
REPONSES
REPONSE DU PR ACHILLE MBEMBE A SARKOZY
A la lecture de Sarko 1er les enseignements du professeur de sciences politiques et d’histoire, Pr Achille Mbembe…. lire la suite
REPONSE DU PR M. KOULIBALY
Le président de la République française est venu, comme de Gaulle et il a parlé aux Africains. Qu’a-t-il dit au juste ? Il nous a fait une série de propositions et d’analyses. Écoutons-le :«Ce que la France veut faire avec l’Afrique, … lire la suite
LETTRE OUVERTE A NICOLAS SARKOZY
Plusieurs écrivains africains se joignent à Raharimanana pour répondre au président français…. lire la suite
NATHALIE ET SOPHIE KOUROUMA REPONDENT AU DISCOURS SURREALISTE DE M. SARKOZY: EN MEMOIRE DE LEUR PERE
Paradoxalement le « Discours surréaliste du président français à Dakar » le 26 juillet 2007 est probablement entrain de faire le plus grand bien à l’intelligentsia africaine qui n’aurait jamais pu se douter qu’en plein XXIe siècle occidental, un pays qui en principe devrait le moins mal connaître l’Afrique [et pour cause!]… lire la suite
REPONSE DE BOUBACAR DIOP
Il est peut-être écrit quelque part qu´entre Paris et ses anciennes colonies d´Afrique noire rien ne doit se passer selon les normes admises par le reste du monde. suite
FAUX PAS DE SARKOZY PAR PHILIPPE BERNARD
Depuis près d’un mois, Nicolas Sarkozy déclenche en Afrique une vague d’hostilité dont il n’avait sans doute pas anticipé l’ampleur. S’adressant aux “jeunes d’Afrique” dans un amphithéâtre de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar le 26 juillet, le président de la République avait proclamé avec fougue son amour … suite
Pierre AJAVON A Sarkozy
Monsieur le Président,
Permettez-moi de joindre ma modeste voix à celles, nombreuses et plus autorisées, (Alpha O. KONARE, Mater A. MBOW, Doudou DIENE, Mamadou Coulibaly, etc.) qui se sont déjà exprimées après votre visite-éclair au Sénégal et au Gabon.
Votre discours de près de 50 minutes à l’adresse de « l’élite de la jeunesse africaine », dans l’enceinte même de l’Université CHEIKH ANTA DIOP, ce haut lieu de la transmission du Savoir qui a vu passer les meilleures élites du continent, a agacé, révolté, et choqué bon nombre d’Africains qui se sont sentis « insultés »par vos propos. Faut-il vous rappeler, Monsieur le Président, ce que symbolise aux yeux de la jeunesse africaine le nom que porte cette haute institution universitaire ? suite
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